Témoignage de Camille, étudiante en licence 3 – Sciences de la vie

De nombreuses actions de solidarité sont nées du contexte de la crise sanitaire qui fragilise les étudiants.
Camille a décidé d’accompagner les étudiants en difficulté en devenant tutrice – référente Covid.

Camille, étudiante en 3e année de licence de science de la vie, témoigne de son expérience.

Comment se passent tes études depuis l’arrivée de la Covid ?

Eh bien comme la majorité des étudiants, je dirais que la Covid a compliqué ma vie étudiante. Au début de la crise, j’ai été comme beaucoup prise au dépourvue par la situation sanitaire mais, aujourd’hui, j’ai réussi à m’imposer un rythme pour éviter que le travail s’accumule parce que c’est ce que cette situation peut vite engendrer ! Je crois que je peux enfin dire que je m’en sors, j’ai réussi à trouver la motivation nécessaire.

Quelles ont été tes motivations personnelles pour devenir tutrice – référente Covid ?

Je trouve qu’à l’heure actuelle les étudiants ne sont pas assez entendus et sont un peu délaissés par les mesures prises par le gouvernement.
Voir toutes les aides proposées à la Faculté des Sciences et Techniques m’a redonné espoir, et quand j’ai vu cet appel d’offre, je me suis dit que c’était l’occasion pour moi d’agir à mon échelle !

Comment organises-tu les moments dédiés à cette action solidaire ?

Je n’ai pas vraiment une organisation précise, quand les étudiants que j’ai contactés me répondent par mail, j’essaie toujours d’apporter une réponse la plus rapide possible. Bon, bien évidemment, le soir à partir d’une certaine heure, je ne réponds plus.

Concrètement, comment les contacts s’établissent et le lien de confiance se crée ?

Alors dans un premier temps, je contacte l’étudiant dont on m’a donné les coordonnées en me présentant et en expliquant l’aide ou le soutien que je peux lui apporter, et à la fin de ce mail je propose soit un rendez-vous téléphonique, soit de continuer d’échanger par email selon les préférences de chacun.

Je n’ai jamais rencontré d’étudiants parce que ce n’est pas toujours simple d’organiser des rencontres physiques mais c’est quelque chose qui pourrait être envisageable si la personne en faisait la demande.

De ce que j’ai pu constater, il y a pas mal d’étudiants qui préfèrent échanger par mail en posant des questions précises, ils ne ressentent pas le besoin de parler et veulent des réponses à leurs questions. D’autres préfèrent avoir des échanges téléphoniques, ça permet d’aborder un plus grand nombre de sujets et d’avoir une relation un peu moins robotisée ! Il ne faut pas avoir peur des échanges téléphoniques le contact s’établit naturellement !

Pour quel type de difficulté ont-ils le plus besoin de toi ?

La plupart des étudiants font faces à un décrochage scolaire et ont accumulé du retard dans leurs cours, beaucoup stressent par rapport aux examens, étonnamment la plupart des questions que l’on me pose concernent notamment la poursuite d’étude, les modalités de validation de l’année, et la meilleure façon d’apprendre un cours (bon malheureusement je ne connais pas de recette miracle !). J’ai aussi eu quelques personnes isolées qui rencontrent des soucis financiers, mais ce n’est pas la majorité. Je pense que même sans la crise sanitaire il peut être bénéfique pour les néo-étudiants d’avoir un soutien et une personne à qui poser des questions.

Est-ce que tu as constaté des difficultés supplémentaires/différentes pour les étudiants internationaux ?

Je n’ai pas eu d’étudiants internationaux.

Le truc qui te plaît LE plus dans cette action solidaire ?

Tout simplement d’aider les autres !

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